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Thèse en Arts : Thomas Thisselin, La musique soviétique en France
Thomas Thisselin (2L2S-Arts) présentera ses travaux en soutenance le 26 septembre 2019 à 14h00 à l'adresse suivante : Université de Lorraine - site de Metz - île du Saulcy UFR SHS - salle D214 en vue de l'obtention du diplôme Doctorat d'Arts, la soutenance est publique.
L’IMPORTATION EN FRANCE DE LA MUSIQUE SOVIÉTIQUE ENTRE 1945 ET 1956. FORMES, ENJEUX ET DÉBATSÉcole Doctorale : Humanités Nouvelles et SLTCSection CNU : 18Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales - 2L2S -Jury : Frédéric Gimello-Mesplomb (Université d'Avignon), Sylvie Mamy (CNRS), Pascale Melani (Université de Bordeaux), Stanislas Stavitskii (Université de Saint-Pétersbourg) Fabrice Montebello (Université de Lorraine), Jean-Marc Leveratto (Université de Lorraine - Directeur)Résumé. – Ce travail propose une étude de l’importation en France, entre 1945 et 1956 non seulement de la musique mais des débats soviétiques sur les rapports entre la musique et le politique. Comment les musiques soviétiques parviennent-elles dans la période considérée auprès du public français et quelles images – de l’U.R.S.S., de sa politique, de sa culture, de ses compositeurs – engendrent-elles. La période chronologique étudiée est la période stalinienne d’après-guerre élargie à l’immédiat après Staline, soit le temps de la reconstruction de la Russie après la Grande Guerre patriotique, de la fin du stalinisme et du début de l’ère khrouchtchévienne. Cette période n’a été que très peu étudiée, les sources étant peu abondantes, très différentes et soulevant des questionnements complexes. La réception publique d’une œuvre musicale contribue à établir sa valeur ou celle d’un artiste et il apparaît clairement que certains tiers plus ou moins impliqués entre le public et l’artiste ou son œuvre, peuvent chercher à contrôler la réception de cette dernière afin d’en capter un « bénéfice ». Après l’analyse dans un premier temps des conditions matérielles d’accès à la culture musicale soviétique - j’observe concrètement, par le biais d’un inventaire exhaustif des concerts parisiens et provinciaux, des programmes de radiodiffusion et des éditions discographiques, quelles œuvres musicales des ex-républiques socialistes soviétiques étaient alors diffusées en France -, je mobilise deux types de sources, ministérielles et produites par des organisations politiques et culturelles sympathisantes. Il s’agit ici d’essayer d’être exhaustif et de ne pas interpréter la réception de la musique soviétique en France à travers celle d’un auteur ou d’une œuvre. La démarche choisie consiste à identifier d’une part tous les objets qui circulent et, d’autre part à identifier tous les discours d’intermédiaires qui permettent aux individus d’entrer en contact avec ces objets à un moment donné. C’est ce qui explique l’hétérogénéité des visions de la création musicale soviétique sous le régime stalinien observables dans la presse française de l’époque, et leur variation non seulement en fonction de leur degré de subordination à des intérêts politiques, mais aussi à des principes professionnels ou à des attentes hédonistes (ou « consuméristes »).
Mots clés. – France, Union soviétique, réception, musique.
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