Justine Jandot dit Danjou

(Université d’Avignon)

Le Festival international du film fantastique de Gérardmer

Si l’étymologie du mot le fait échapper à toute définition stricte et pose alors la question de ses limites, le cinéma fantastique se caractérise par des principes de composition et de représentation qui lui sont propres. Celui que l’on qualifie volontiers de « mauvais genre » se développe principalement autour du sentiment de peur sinon de doute lié à un phénomène ou une chose aux allures sidérantes. En traduisant des peurs intimes mais aussi communes, il créée ainsi des références collectives, à travers la figure du monstre notamment. Il apparait comme un genre de niches, et fait souvent l’objet d’une censure auprès des jeunes publics notamment. Le festival de film fonctionne et communique dans une dynamique institutionnelle. Entre occurrence et récurrence, il participe à la légitimation de productions cinématographiques par leur sélection, dans le même temps qu’il se pose sur un territoire et propose une expérience relevant de la célébration. L’affiche promotionnelle du festival de film, en tant que médium de masse dont l’environnement n’est plus seulement la ville et ses murs, est un support de diffusion et de communication : elle incarne l’identité globale de la manifestation. Sa conception relève d’une approche à la fois graphique et marketing, en ce qu’elle vise à être remarquée, appréciée sinon lue par tous les publics sans exclusion : elle est à la fois carte d’identité et carton d’invitation. Ainsi, une première étude de Master 2 avait pour objectif de questionner et d’étudier la manière dont un cinéma de « mauvais genre » peut être l’objet de visuels distillés à grande échelle : à travers le cas de l’emblématique festival international du film fantastique de Gérardmer et de ses affiches promotionnelles[1]. Ce travail, fondé sur une approche sémio-pragmatique, a nécessité de s’intéresser aux constituantes de l’identité du festival de Gérardmer (soit son histoire, son organisation et sa vocation) mais aussi d’étudier les codes du film fantastique de manière à cerner le contexte de conception des affiches, et enfin d’identifier les acteurs impliqués. Nos recherches ont montré une volonté unanime de la part des organisateurs du festival : d’une part d’entretenir la réputation de cette manifestation (qui hérite de l’anciennement festival d’Avoriaz) en tant que rassemblement emblématique de passionnés, professionnels et spécialistes du cinéma fantastique autour d’une sélection de films de genre légitimés et célébrés ; d’autre part, de créer l’image d’une destination propice au fantastique accessible au plus grand nombre, à travers une organisation et une programmation relevant du projet transmédiatique.

L’objectif de notre projet de recherche s’inscrit à la suite des questionnements soulevés par le mémoire de master. Il s’agit d’étudier la manière dont l’histoire du film de genre s’écrit et se raconte ; comment le film de genre est légitimé et célébré à Gérardmer (en tant que Carrefour des fantastiques donc œuvre transmédiatique), depuis sa première édition en 1994 à aujourd’hui. Il s'agit également d’utiliser ces travaux de recherche à des fins d'action culturelle de manière à conceptualiser et concevoir une exposition rétrospective du festival de Gérardmer.

Titulaire d’un mémoire de Master 2 de l’université d’Avignon consacré au rôle du Festival International du film fantastique de Gérardmer dans la promotion du genre, Justine Danjou présente un projet de recherche de doctorat en Arts, à l’Université de Lorraine, sur l’histoire du festival de Gérardmer de sa conception à sa réception.

Les personnes qui seront dans l'impossibilité de se déplacer pourront suivre le séminaire en ligne à cette adresse : 

https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_OWQxZWFkOTktOWE0Ni00NzJlLWEyYjYtYWEwZWNlNTI5YjM0%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%22158716cf-46b9-48ca-8c49-c7bb67e575f3%22%2c%22Oid%22%3a%22b27e6e44-0869-43a1-9dda-371d933bc25b%22%7d

PS : Les séances 1 et 2 du séminaire sont disponibles en téléchargement aux adresses suivantes :

https://filesender.renater.fr/?s=download&token=e6cd328b-5452-472c-add6-a36f9072e71c
https://filesender.renater.fr/?s=download&token=81e50115-cb9a-4d15-8123-9e08f11b7f97

IMPORTANT : MESURES DE PROTECTION SANITAIRE - COVID19

Mesures sanitaires en vigueur dans les campus, bâtiments et extérieurs de l’université

L’application des mesures barrières est renforcée dans l’enceinte universitaire :

• Port du masque de type IIR chirurgical (distribué par l’université) obligatoire en intérieur et en extérieur sur l’ensemble des campus universitaires. En intérieur, le port du masque n’est cependant pas obligatoire lorsque la personne est seule dans une pièce. En extérieur, le port du masque est obligatoire dans les cas où les règles de distanciation (2 mètres au moins) ne peuvent être respectées ;
• En intérieur, à chaque fois que cela est possible, maintien distance d’au moins un mètre autour de chaque personne dans toutes les directions (4m² par personne) ;
• Application des gestes barrières : lavage des mains régulièrement, distance de 2 mètres au moins entre deux personnes en extérieur ou si le masque doit être ponctuellement retiré, sens de circulation dans les bâtiments, etc. ;
• Aération des locaux en fonction de leur étiquetage : ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures ; si possible, laisser idéalement les fenêtres ouvertes pendant les cours ; ouvrir les portes et les fenêtres entre les cours ; pour toute occupation de plus de 3 heures, prévoir une pause d’au moins 15 minutes pour aération de la pièce (ouverture des portes et des fenêtres) ;
• Mesure de CO2 : des dispositifs de mesure du dioxyde de carbone dans l’air permettront de monitorer un renouvellement optimal de l’air (aération / renouvellement de l’air, réduction du nombre des personnes présentes dans la pièce…) ;
• Déplacements : les situations de covoiturage doivent être limitées autant que possible. Lorsque le covoiturage est nécessaire, les occupants du véhicule doivent respecter strictement les gestes barrières : port du masque de catégorie 1 au moins (masque chirurgical pour les personnes à risques de forme grave), hygiène des mains, aération très régulière ;
• Présentation d’un passe sanitaire valide à chaque fois qu’il est requis (événement public accueillant des spectateurs ou des participants extérieurs – hors étudiants et personnels de l’UL) : justificatif d’un résultat négatif à un test ou examen de dépistage, justificatif de vaccination ou certificat de rétablissement (« Pass sanitaire » : toutes les réponses à vos questions | Gouvernement.fr). Ces justificatifs peuvent être présentés sous format papier ou numérique, enregistré sur l’application mobile « TousAntiCovid » ou tout autre support numérique au choix de la personne concernée. Cette obligation n’est pas applicable aux personnes justifiant d’une contre-indication médicale à la vaccination ;
• Il est vivement recommandé aux personnes présentes sur les campus d’installer l’application TousAntiCovid qui facilite et accélère l’identification des cas contact