• Thèse (Paris 3) : Nadège Mariotti Le filmage dans la fabrication de l'acier en France 29.11.2019

    Soutenance de thèse de doctorat de Nadège MARIOTTI

    Images de gestes, gestes en images...

    Le filmage dans la fabrication de l'acier en France (1896-1981)

    à l'adresse suivante:
    Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Institut du Monde Anglophone, Grand Amphithéâtre, 5 rue de l’École de médecine 75006 Paris.

    Doctorat:études cinématographiques et audiovisuelles
    Ecole doctorale 267: Arts & Médias
    Section CNU 18: Architecture (ses théories et ses pratiques), arts appliqués, arts plastiques, arts du spetacle, épistémologie des enseignements artistiques, esthétique, musicologie, musique, sciences de l'art
    Equipe de recherche: IRCAV - Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel - EA 185
    Directeur de recherche: Monsieur Laurent VERAY
    Membres du jury:
    Madame Raphaëlle MOINE,
    Professeur des universités, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
    Monsieur Laurent VERAY
    Professeur des universités, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
    Monsieur Pascal RAGGI,
    Maitre de conférence, Université de Lorraine
    Madame Gwenaële ROT,
    Professeur des universités, I.E.P, Paris
    Monsieur Fabrice MONTEBELLO,
    Professeur des universités, Université de Lorraine
    Monsieur Alain MICHEL,
    Professeur des universités, Université Evry, Paris Saclay

    Images de gestes, gestes en images... Le filmage du travail dans la fabrication de l’acier en France (1896-1981)

    Aujourd’hui, les gestes des travailleurs de l’acier ont disparu des mines et de la grande majo- rité des usines sidérurgiques françaises. Victimes des conjonctures économiques de la fin du XXe siècle, ce savoir-faire n’est plus transmis. En perpétuant la représentation visuelle des gestes techniques, les films industriels participent à leur construction mémorielle. S’appuyant sur un corpus de 309 films industriels, ce travail de recherche a pour objectif de définir les représentations des gestes dans le travail minier et sidérurgique de 1896 à 1981. À la croisée de champs disciplinaires aussi divers que l’histoire des techniques cinématographiques, mi- nières et sidérurgiques ou l’anthropologie filmique, cette étude repose sur une confrontation des films industriels aux sources : archives, presse spécialisée, appliqués aux contextes socio- économiques du travail et aux méthodologies d’analyses filmiques. Cette recherche multisca- laire met en exergue plusieurs constats : le Nord et l’Est de la France dominent les représenta- tions ; les années couvrant la période 1945-1960 sont les plus prolixes en termes de produc- tion et de capacité technologique d’enregistrement cinématographique. Les images animées se déclinent en catégories de films industriels dont l’intérieur des sites de production, les procé- dés de transformation de l’acier et de fonctionnement des machines, sont de plus en plus vi- sibles grâce au perfectionnement des techniques de filmage. La mise en scène de la chaîne opératoire constitue une authentique archive en mouvement. Les gestes analysés et l’évolution de leur présence à l’écran attestent de la récurrence d’un motif spectaculaire et de l’immuabilité de certains gestes. Enfin, les gestes humains ne disparaissent pas avec le déve- loppement du machinisme et de la robotisation ; ils s’adaptent et s’éloignent des appareils de production.

    From movement to gesture and from gesture to film Filming work in the steel industry in France (1896-1981)

    Victims of the economic circumstances of the late 20th century, the traditional skills as- sociated with mining and the vast majority of French iron and steel mills have today disap- peared. The know-how and the heritage of yesteryear is no longer transmitted across the gen- erations. However by visually recording the handling of raw materials, manipulation often involving complex and even elegant gestural movements and actions, industrial films contrib- ute to the collective memory. Based on a corpus of 309 films, this research aims to conserve demonstrations of the skills and behavioural gestures typical of mines and steel plants be- tween 1896 and 1981. At the crossroads of disciplines as diverse as mining and steel produc- tion techniques, the history of cinematography and film anthropology, this compilation of films is examined in the context of its sources, archives and the specialised press, as applied to the socio-economic contexts of work and the methodological analysis of film. This multi- scale work reflects that the North and East of France were dominant not only in terms of steel production but also in its preservation on film. Further the years 1945-1960 were the most prolific in both these respects. Moving images are divided into categories of industrial films: the interior of production sites, steel production processes and machine operation, all of which become increasingly clear with the improvement of filming techniques. The depiction of the production process constitutes an authentic cinematographic archive. The analysis of gestures and their on-screen evolution attests to the recurrence of a spectacular pattern and the immu- tability of certain actions. Interestingly, the human gestures of which there is question here are not always condemned to disappear with the encroachment of mechanization and ro- bots. They may distance themselves from the mechanical devices of production but, in so do- ing, metamorphose, adapt and survive.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :